Ce genre de créature ne sort normalement qu’au crépuscule dans ce type de lieu, que pouvait-il bien foutre par-là à midi moins le quart, le teint terne, la cravate légèrement défaite se voulant faussement décontracté, la démarche cow-boy, jambe arqué, sous-entendu implicite à la proéminence de son mandrin ou au défilé permanent de sollicitation qui venait lui tutoyer la prostate. Le tailleur portait le bonhomme tant il était sec. Il était grand à la façon dont on peut se représenter un Homme d’État.
Il était Suivi de son fidèle acolyte, un p’tit gars, chauve et rondouillard, très discipliné, qui transbahutait une étrange mallette en cuir comme si sa vie semblait en dépendre…
Dans le milieu, on l’appelait l’ombre, tant il emboitait le pas du maire. Un simili-bodygard, lui aussi en complet SVP. On eut dit pour un peu un représentant de commerce qui allait vous vendre dieu sait quoi d’indispensable pour un peu qu’on est un liard en trop.
L’étrange couple fit donc son apparition, le grand tout sec précédant le p’tit gros.
Le racket dont j’étais le sujet, avait été laissé à l’expectative, au silence, à l’attente.
Tous les yeux se détournaient de moi, IL captait tous les regards, toute l’attention. Son arrivé messianique laissait la foule dans l’attente du miracle. Il aurait lieu qu’on se le dise. D’ailleurs en guise de 3 Marie pour accréditer le miracle, on avait Germaine, Raymonde et bobonne (la femme du patron), le Vatican n’aurait pas le choix…
Le changement d’attitude des habitués m’avait saisi de stupeur. En plein milieu d’une scène de lynchage, les voilà qui s’arrêtent pour L’admirer dans une béatitude proche de la transcendance. La foule, quelques instants auparavant hyènes allant se partager une dépouille, s’était muée en gentils écoliers timide et plein d’admiration. Un instant suspendu dans l’éternité … C’est comme si c’était écrit qu’il rentrerait fort de sa superbe stature législative et que le silence se ferait, que le monde s’arrêterait pour LUI.
Était-ce dû à son autorité naturelle, son leadership, son charisme flamboyant ?
Rien de tout ça ne transparaissait chez lui. Il n’avait aucune allure.
Il brisa l’instant par un signe de la tête au tavernier. C’était entendu, le patron sortit des verres et des bouteilles spéciales de sous le zinc, tous les regards se tournèrent vers le bar, contemplation des verres se remplissant …
Le maire s’avança tranquillement, tapota sur le pupitre ou plutôt le comptoir.
« Tournée générale pour mes chers concitoyens »
La symphonie semblait rodée, l’orchestre au diapason. La soif les mit en branle, les instincts les plus primitifs se réveillèrent et déferlèrent, la ruée du verre , la lutte pour l’ivresse à l’œil en voilà du combat de classe, le premier à se remplir la lampe, ça jouait des coudes dans l’estomac, le bordel reprenait ses droits…
Je restais saisi d’effroi, sur ma chaise, en regardant le maire agir comme le veau d’or des poivrots, Où était passé leur fierté, eux qui n’acceptaient jamais quoi que ce soit et de qui que ce soit, se vautraient à la première opportunité pour un peu d’alcool.
J’étais assailli de réflexion stupide et incohérente, j’éprouvais même une étrange sympathie pour ce type. « J’ai du bol qu’il soit passé par là, sans son intervention, j’aurais pu être mal » « Quel brave homme, il vient payer un coup à ses citoyens les plus démunis » « Même un connard comme lui s’intéresse à des gars comme « nous » »
Oui, il m’arrive de me sentir indigent et de ne pas valoir mieux que le plus minable des poivrots, mes actes stupides, parfois, résonnent plus en moi que les pensées les plus profonde et contradictoire qui animent mon étrange psyché…
Je suivi le mouvement, grisé par la masse, je fis comme les autres et porta le verre à mes lèvres. Quand soudain, aux milieux des rires gras et autres rots, mon cerveau se remit à fonctionner, l’effroi laissa place à la révélation : « Attends, pauvre mouton, mais en fait, le maire, il nous ressort le plan sécheresse, demain, c’est les élections municipales ».
Le maire, mais encore… qui était-il ? Cet étrange personnage, un arriviste tout droit sortie du XIX éme d’un vieux roman de Maupassant. Non, un personnage mais bien de son époque, comme on les produits en masse …
Une description du maire et de sa ville me semble toutefois inévitable, avant d’aller plus loin dans l’histoire. L’aparté risque d’être un peu long …
Son curriculum vitae, vous vous en rendrez compte n’a en soi rien d’exceptionnel, si on devait le comparer à d’autres potentats politique d’une ville moyenne, mais c’est sa faculté à rester en place qui forçait mon admiration et ceux malgré toutes ses casseroles. Et puis, merde, c’était mon maire et cette ville c’était au moins autant la mienne que la sienne …sic…
Au long de ses différents mandats successifs, c’était alors sa vingt deuxième année de règne ininterrompu, le roi tranquille n’avait pas branlé grand-chose si ce n’est sa nouille, je supposais d’ailleurs, qu’à cet effet, il avait réquisitionné la majorité de ses employés municipaux à plein temps.
Cette cité, autrefois dynamique, avait hérité du surnom de belle endormie, elle me paraissait plus proche du coma.
Fabriques et usines fermaient les unes après les autres pour s’installer vers des ailleurs plus enclin encore, à d’avantage de compromission, même les institutions publiques fermaient. Les petits commerces ne subsistaient pas plus de 2 ans. La lutte des classes étaient devenues la lutte des places dans l’esprit du prolo moyen du coin, quitter la ville une solution…
Ainsi cinq pourcent de ses administrés foutaient gentiment le camp de sa ville chaque année au profit de villes plus attractives. Ne restaient que les retraités séniles, les propriétaires (coincés avec leur prêt sur 20 ans et une baraque invendable), quelques fonctionnaires, divers employés de services à quart temps, et du chômeur et amateurs de subsides sociaux à la pelle, tant le prix des loyers devenaient bas qui atterrissaient là, un peu par la force des choses.
La ville crevait, lentement et gentiment, dans son inertie. Certes la ville avait une grande histoire, mais son futur ne semblait être fait que de soins palliatifs, de perfusions de toutes parts et de beaucoup de morphine.
Beaucoup de citoyen, essayèrent de changer les choses, à leur échelle, ou en proposant des actions locales, histoire de sortir de l’état végétatif. Mais rien y faisait, invariablement, les pouvoirs publiques laissait crever les initiatives, faisant la sourde oreille, se contentant de maintenir artificiellement les organes vitaux, histoire de profiter de la rente qu’offrait cette naïve comateuse…
Plus rentable et tranquille comme situation, on ne le condamnera pas pour acharnement thérapeutique, qu’on se le dise.
Si il y avait eue débat public doit on euthanasié la ville, personne n’aurait compris. Les gens crispés, vivaient dans leurs souvenirs, refusant de voir la déroute. Pour oser aborder un débat sur l’euthanasie, il aurait d’abord fallu admettre que la ville soit dans un coma artificielle, hors la population vivaient dans le déni complet. Plein de sentiment naïf, vaquant à quelques obscurs occupation, histoire de tromper l’ennui et ne pas trop regarder la réalité en face, d’autres se réfugiaient dans la boisson et autre drogue (le maire y compris, il fallait bien qu’il occupe un peu son temps le pauvre bougre. Dans ce naufrage, c’était la seule bouée de sauvetage. Il était capitaine, et après tout, les actions raisonnables, il avait déjà toutes les évalués, il avait dû se rendre compte LUI, c’était foutu, il fallait juste donner le change, le temps que la ville crève)
Comment avait il fait pour en arriver à là ?
Son parcours politique était un poème désenchanté, dégueulé délicatement à la face du monde.
A 22 ans il était inscrit au barreau, il était épris de justice, plein de conviction il avait même milité pour la liberté du Tibet. Son parcours d’avocat, il y réussit avec grâce. Cette grâce insolente de cette jeunesse qui ne doute de rien et redonne des couleurs à la vie, enfin surtout la sienne. Il monta rapidement son propre cabinet d’affaire. Il devint vite florissant. Il vogua de compromission en compromission, reléguant ses scrupules, de cocktail mondain en cocktail mondain, ses convictions se teintèrent d’un nouveau vernis plus passe-partout et consensuel qu’une guimauve, il se fit un réseau avant l’ère du tout numérique, c’était un esprit d’avant garde. Rapidement il brigua des places aux seins des conseils municipaux fort de toutes ses compromissions, monta les marches quatre par quatre. Devint adjoint au maire puis poussa le dit maire du haut de la falaise électoral, pour un poste qu’il ne quitterait plus jusqu’à aujourd’hui. Mais sa soif dévorante de pouvoir s’était muée en volonté de suprématie, il s’investit dans chaque brèche qu’offrait la vie publique, député , président de la communauté d’agglomération, cumulard de tous les mandats , président d’honneur de toute institution publique , d’associations, sa gueule serait partout, omniprésent…Il incarnait LE politique locale, reléguant au rang d’anonyme frustré chaque opposant. Le charisme, la crédibilité, l’efficacité du parti d’en face (le grand parti mou qui se disait de gauche) n’arrangeant rien à l’affaire tant leur nullité était de notoriété publique.
Une fois qu’il eut cumulé chacune des places existantes disponibles et cumulable (avec avantage et retraite qui vont avec), il prit une visseuse et se fit clouer le cul à son siège multitâche. On ne le délogerait plus. Son sourire, ses bons mots, ses yeux tendres, voilà ce qui servit de clou. Son cul saignait, chaque vote comme un coup de marteau romain. Ah, le sacrifice de sa propre vie pour le grand bénéfice de la sainte collectivité. Dans cette pieuse cité millénaire, archiépiscopal de surcroit, on avait le sens de la foi, du divin et du sacrifice. Et on avait besoin de croire, le Messie : ce serait LUI ! On le crucifierait encore, encore et encore, avec des scores de dictatures Africaine (on frôlait les 70 % à chaque fois) on chanterait ses bonnes paroles et on répandrait la bonne parole. On serait dans la merde, mais avec foi. Au fond, pourquoi changer, la merde n’aurait pas meilleur odeur si un autre venait à la chier, seule la couleur changerait pas l’odeur. Et puis la majorité ne croyait déjà plus en la démocratie représentative, depuis belle lurette, très certainement à raison. La contreéducation politique avait réussie à saper toute notion de politique alternative et le fatalisme planait jusqu’à se muer en apathie profonde. Dépossédé de toutes alternatives, il ne restait plus qu’à ramper devant le messie indéboulonnable.
On ferait donc des processions en se trainant par les mains, cul nu, on lui demanderait les écrouelles, le paradis sur terre serait là, il suffisait de demander un truc au maire, l’absolution serait donné à chaque nécessiteux.
Ce christ porté au nu, par l’agora, avait en guise de couronne d’épine, son écharpe tricolore. Dans sa jeunesse, une voile qui le portait tel un bateau ivre de pêche miraculeuse en pêche miraculeuse.
Aujourd’hui, un tissu trop grand pour son corps sec et vouté par l’alcool, une ancre qui ramenait doucement l’épave vers le fond.
Son énergie, il ne la déployait pas exactement à ne rien faire, sa force, sa vie, il la dédierait à être en campagne permanente, toutes ses actions n’avaient qu’un seul but, se faire réélire, garder le siège bien au chaud.
Ainsi il n’entreprit aucunes grandes actions, de celle qui marquent une époque, transforme une ville avec de l’ambition pour « redynamiser » quitte à mécontenter quelques citoyen ou se planter.
Non, il passait sa vie à répondre à des exigences toutes inconciliables entre elle, n’entreprenait que des projets satisfaisant les patrons des entreprises du bâtiment et travaux publiques se faisant gruger complaisamment au passage beaucoup de deniers publics, ou des grands projets évènementielles très couteux et sans lendemain.
Sa vision, son feu sacré, c’était la réélection jusqu’à la mort, point de projet pour sa cité, un projet pour lui !
Ces actions marqués par la volonté de séduire, n’avait aucune cohérence politique, ainsi le député-maire coupa court à tout débat et se déclara apolitique, ce qui mit à mal ses opposants qui n’avait plus d’outils idéologique pour l’attaquer. Et ce même si, ses votes à l’assemblé nationale allait toujours dans la direction de ce parti droitard et vulgaire comme un clip de rap commercial. Pas d’idée, pas de projet mais niveau style un gros cul parkinsonien nue et syphilitique sur ton pif, ça fait bander l’électeur moyen. C’était la logique philosophique politico-économique de l’époque.
Je sens que mes lecteurs se font chier :
Pour parler à la résignation profonde qui anime votre cerveau de lecteur, je vais tenter ici d’esquisser une allégorie plus parlante si vous n’avez cure de la trame politico-économique qui agite notre pays depuis 1977 :
BASSE/ RYTHMIQUE : « POUM POUM » « Tchikiti pat , vlan paf » Invariable, fondé dans le marbre comme une constitution.
Un type pouvant être patron en costard ou un politicard en costard (dans mon imaginaire les deux se confondent) , la cinquantaine, avance vers l’angle fixe de la caméra, gros plan sur face décontracté avec une chaine en or, il est vraiment zen et bien dans sa peau. Son costard doit être fait sur mesure. Bref il a la classe.
PATRON/HOMME POLITIQUE : « « wouais gros »
La basse, la boite à rythme lance la boucle archi prévisible, un sample de piano martèle ad nauseam 3 notes aiguë, gratuite et libre de droit d’un sample de Wagner parce que faut pas déconner avec les droits d’auteur et quitte à faire une mélopée, autant en réchauffer une au micro-onde dans l’inconscient collectif, ça passe mieux et ça limite les risques).
Plan large caméra, le patron toujours décontracté sort dans la rue, avec des flics sortant de nulle part et qui le rejoignent au fur t à mesure puis qui l’entourent, le protègent, le couvent tel une diva, et bousculent ceux qui entravent sa route ou veulent lui parler.
Lui, marche tranquille, l’œil amusé et se réjouit de voir les autres passants tomber et bouffer du bitume, il se fout notamment ostensiblement de la gueule d’une grand-mère qui vient de se faire renverser par un camion de la collecte des déchets après avoir été lancé avec force et fracas par ses chien de garde sur la voirie
Tout d’un coup, il a le coup de foudre, frétille, tape des mains jouasse, il désigne un anonyme passant, le premier connard qui passe ? Non. Il est indifférent à ce défilé, en a royalement rien à foutre, lui est mal dans ses pompes, il est fagoté de vêtement dépareillé, clope au bec, ce « pouilleux » a d’ailleurs un sachet du secours catholique, il faisait que passer mais il ne va pas y couper, il n’y entend rien, essaye de s’expliquer, les flics le maitrise et l’embarque comme un paquet de barbaque.
Fondu noir. On est dans un open space d’un blanc immaculé (tout est blanc, mur, mobilier et bureautique). Il l’installe sur un fauteuil à roulette, les flics attachent ses avant-bras avec des colsons sur les accoudoirs , le patron/homme politique monte sur le bureau, se défroque. Plante son cul dans le nez du pauvre passant. Un flic maintient le fauteuil.
Gros plan sur le visage du patron sur lesquels semble se dessiner un certain plaisir.
PATRON/ HOMME POLITIQUE : « BITCH, SENT MOI LE CUL, BITCH »
« BITCH ADORES LE BITCH ! » en boucle quatre fois.
ZOOM ARRIERE BREAK du poum poum. Les flics entament avec leur matraque une chorégraphie de majorette et se déhanchent comme de jeunes pucelles, le cul zoukant ferme. Le passant essayent de dégueuler dans le rectum du patron, celui-ci serre les fesses, la gerbe s’étale sur les vêtements du passant. Les flics semblent outrés par cette attitude, lancent un regard noir et commencent à le matraquer en rythme. Le poum poum peut reprendre. Des petits jets de sang de ci de là, donnent un jolie teinte chatoyante à l’open space. Pour un peu, on s’approche d’une œuvre d’happening contemporaine. RE ZOOM sur le visage du patron/homme politique
PATRON/ HOMME POLITIQUE :
« T’as cru que t’étais qui ? Pétasse, tu n’as aucune classe! »
Le patron se dandine le bassin, toujours avec son haut de costards et reste défroqué, il y a beaucoup de dignité sur son visage et a l’air très sûr de lui
« Tu seras ma pute, je veux que tu sois en rut ! »
Le ton de sa voix n’a rien d’incantatoire, tout parait très légitime, d’ailleurs les flics opinent du chef en rythme avec le POUM POUM
PLAN resserré, sur les yeux de l’homme politique/patron
« Je veux que tu m’aimes, je veux que tu jouisses, je veux faire saigner ton cœur à vif, fais en ton leitmotiv ! »
Ses yeux sont remplis de sincérité, de force et de conviction, devant tant d’effort on a pas envie d’y croire, on y est forcé.
PLAN américain, de la tête du passant dans le fondement du gars en costard
« Pas d’échappatoire avec mon boulard , je veux de toi un orgasme devant mon cul, pas un spasme d’ingénue »
Fondu accéléré d’une foule d’image sur une montée de rythmique en moins de 2 secondes, c’est frénétique, ça mélange des images aussi diverses qu’un type unijambiste s’amusant follement en jet ski, un gars qui galère dans un dilemme infini à choisir sa cravate, un nazi qui viole un clown, un flute de champagne multicolore au teinte acide hors de prix qui moussent, un crétin d’ouvrier qui attend son bus en jogging en lisant la page sport du figaro, une image d’ouverture de la bourse de Paris, un rush où les gens se piétinent la gueule lors de la liquidation d’un magasin, une lettre de licenciement accompagné de bon de réduction pour de la pâté pour chat, des images d’un bordel dans un pays du tiers monde de gamines pré pubères rongé par la syphilis avec des T Shirt dora l’exploratrice, un hummer qui s’accouple avec une limousin, un diners mondain avec plein de gens en extase devant de la nourriture moléculaire ressemblant une conférence pharmacologique, un file d’attente pour les soupes populaires avec des gens en pyjamas rayés , une vache qui rit et chie des bouses en or, un hamster qui fume du crack, un gars qui se fait pisser dans la bouche, un robot humanoide Japonais qui se masturbe devant un IPAD, une voiture en grève devant une pompe à essence, , un cigare cubain en string tout feu tout flamme, un homme très musclé et tout huilé en slip arrachant un dictionnaire, un syndicaliste à genoux, la mine décomposé, s’arrachant les cheveux et pleurant devant le code du travail, une forêt toute contente de se faire raser car l’épilation ça a du bon et pour clôturer cette montée magistrale un gros étron qui danse d’une manière telle qu’il nous arracherait presqu’une larme.
« Que tu dises qu’il sente bon, pas de simulation, tous les matin en te levant, fais en un saint sacrement ! BITCH !»
Entre le sang et le vomi, notre passant est un peu groggy et sonné, ce qui donne le sourire à tous les flics, qui reprennent avec entrain leur jolie chorégraphie de majorette, en balançant au passage quelque coup de matraque dans le gueule du type et ce ,toujours en rythme.
Le type défroqué, n’en finit pas de se remuer l’arrière train sur la partie saillante du passant de plus en plus proche de l’inconscience
PATRON/ HOMME POLITIQUE : « BITCH Je veux qu’t’en dormes plus la nuit, que l’angoisse te fasse aimer mon puit, plois toi, crois-moi, crains moi, ton avenir n’aura plus d’autres horizons, que celle de mon fion ! »
« si je te chies des macules de merde dans les narines, des petites particules fines, gonfle toi à bloc, surtout faut pas que tu te bloques, les poumons ouvert à fond et repais toi, la merde se sera toi ! BITCH »
Le fauteuil tombe avec le passant dedans, il est complètement dans les vapes, les flics le ramassent, le jettent dans les chiottes, le sanibroyeur a du mal, les flics rentrent le type tout entier dans l’évacuation à coup de talon en le réduisant en bouillie. Puis dans l’open space blanc, une autre équipe de flic arrive avec un autre type qui n’y comprend rien et probablement choppé dans la rue, et le type défroqué tape des mains en sautant…
Fin de l’allégorie. Bon clairement, ces théories politico-économiques ne sont pas directement exposées sous cette forme stricto-sensu, mais leur articulation dans mon esprit, revêtait cette image odorante.
Revenons donc au maire, l’apolitique qui s’affichait en toute occasion, toute circonstance avec cette clique, votait (par procuration, chose bien pratique pour lui) chaque texte, article de loi que désirait ce parti.
C’était juste un tour de passepasse vis-à-vis de son électorat nigaud qui croyait sincèrement l’apolitisme de son maire. D’ailleurs à l’assemblé national , il détenait un record incroyable, le record d’absentéisme. Les médias se gaussaient de lui, mais dans son fief, tout le monde s’en foutait. Le cumulard se défendait en disant qu’un poste de député devait être au plus près de ces citoyens afin d’écouter leur doléance … Quid de leur représentation à Paris pour les défendre et les représenter car c’est là le rôle « à priori » d’un député. Mais de cela, les électeurs n’avaient cure. Comprenaient-ils seulement à quoi cela servait ? Et puis lui ou un autre…Et cela servait-il vraiment ?
Autant claquer des dizaines de millions pour être un ville étape du tour de France, rénover une piscine en foirant les plans de construction, un théâtre dans lesquels n’allait jamais ses citoyens , et puis pourquoi pas construire un golf pour relancer l’économie et faire un hôpital avec des vices de forme au frais de la municipalité qui nous endetterait pour 40 ans… Là, on parle de projet d’envergure ! Ça, ça parle au chaland !
Trêves de digression, revenons donc à la vigie Française, où l’on apprendra qu’il n’est pas nécessaire de bourrer des urnes pour gagner une élection mais de bourrer la gueule de ces citoyens pour garder le pouvoir.